• Mais que font les journalistes, éditorialistes et autres commentateurs politiques ?
    Nicolas Sarkozy annonce qu'il prévoit de faire voter une loi sur la réglementation du droit de grève ; à savoir l'obligation d'un vote à bulletins secrets pour décider de la continuité d'une grève quand celle-ci dure depuis plus de huit jours, sont visés les services publiques et les universités. Raison invoquée par le candidat : la continuité du service publique.

    Et ça glose sur la pertinence ou non de cette loi, sur les modalités de sa mise en œuvre, sur sa constitutionnalité (la question se pose en effet), etc...
    Mais personne n'a correctement analysé les motivations du candidat, personne n'a relevé l'incongruité de l'intégration des universités parmi les services publiques comme les hôpitaux, les transports... .
    Donc personne n'a remarqué que cette loi n'est à destination que d'un seul public dont Sarkozy a très peur : les étudiants.
    Il est traumatisé, peut-être bien plus que Villepin, par l'affaire du CPE ; il sait que la rue, surtout quand elle est prise d'assaut par les jeunes, est dangereuse pour le pouvoir. 

    Nicolas Sarkozy s'apprête à organiser un quinquennat autocratique et ceux-là même qui sont incapables d'analyser ses motivations, ne veulent pas voir que son programme est liberticide, y compris par l'énoncé des valeurs qu'il prétend défendre : travail, respect, responsabilité.


    1 commentaire
  • Alors là, je dis BRAVO au staff chargé des VIP soutenant le Sarko, parce qu'après les entrées en fanfare de Doc Gynéco et Johnny, nous avons maintenant Pascal Bruckner et André Glucksmann.
    Après les con-cons, on a les néocons, sans compter les cornichons (Sevran, Sardou et autres Barbelivien).
    Y'a pas à dire, il sait s'entourer le Sarko et il attire les meilleurs.

    Il est vrai qu'après la mafia corse (Peretti, Pasqua), les anciens du GUD ou d'Occident (Gérard Longuet, Patrick Devedjian), les affairistes (Christian Estrosi, Patrick Balkany) ; récupérer les maoïstes repentis ou écrivains atlantistes, ce n'est pas un drame et on s'y attendait.

    Mais pour « quelqu'un qui dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit », il y a des ralliements dont il devrait se passer, surtout au regard de son discours, soporifique mais consensuel, d'investiture ; ou alors comme peu le supputent malheureusement, et n'ont donc pas pris le temps d'explorer un peu plus avant le passé et confronter les actes et discours de Nicolas Sarkozy ; ou alors, disais-je, le monsieur n'est pas aussi transparent et clair qu'il veut bien le faire croire aux électeurs et tel que les médias veulent bien le présenter.

    « Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es ».


    2 commentaires
  • Otez-moi d'un doute, la candidate du parti socialiste à la présidentielle est bien Ségolène Royal, énarque, membre du secrétariat général de l'Elysée dès 1982, à trente ans à peine ; élue locale de longue date, plusieurs fois ministres... . Cette Ségolène là ne peut donc être une sombre idiote.


    Et pourtant depuis le début des primaires socialistes, nous n'avons affaire qu'à une personne malhabile, piètre oratrice, qui s'empêtre à tout instant dans des discours soporifiques, d'une simplicité biblique, simplistes, ai-je même envie de dire ; une candidate dont le seul programme se résume pour le moment à exposer ses tailleurs blancs (un peu surfait en hiver comme couleur) et son sourire colgate, qui de surcroît, ne paraît même pas sincère ; elle invente des mots, nous abreuve de poncifs, multiplie les maladresses diplomatiques ; et comble de l'absurdité, dans un souci de rassurer les milieux d'affaires certainement, se fend en Chine d'euphémisme imbécile en parlant de droits « humains » et de franche bêtise quand elle ose valoriser la justice de cette dictature, qui tue entre 3000 et 5000 personnes par an, le plus souvent à l'issue de procès expéditifs.


    Depuis septembre 2006, ce n'est plus la brillante Ségolène Royal que nous avons face à Nicolas Sarkozy mais Marie Ségolène, pas très fute-fute, franchement gnangnan... elle doit penser que ça fait plus « peuple », qu'elle est ainsi plus proche des gens.


    Après toutes ces années entre le 6ème et le 7ème arrondissements parisiens, les murs dorés des palais de la République et sous les feux des projecteurs, Ségolène Royal ne sait plus qui est le peuple et ce n'est pas en créant un lien plus supposé que réel avec François Mitterrand qu'elle en trouvera le chemin. Elle devra d'abord faire sien son adage : « il ne faut jamais sous estimer ceux à qui l'on s'adresse ».


    Y aura-t-il une femme pour lui expliquer que jouer les Sainte Nitouche ça ne marche pas... les Marie couche-toi là encore, ça peut faire rire ; mais il va surtout falloir retrousser les manches et se sortir les doigts du cul.

    June D.


    22 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires