• Otez-moi d'un doute, la candidate du parti socialiste à la présidentielle est bien Ségolène Royal, énarque, membre du secrétariat général de l'Elysée dès 1982, à trente ans à peine ; élue locale de longue date, plusieurs fois ministres... . Cette Ségolène là ne peut donc être une sombre idiote.


    Et pourtant depuis le début des primaires socialistes, nous n'avons affaire qu'à une personne malhabile, piètre oratrice, qui s'empêtre à tout instant dans des discours soporifiques, d'une simplicité biblique, simplistes, ai-je même envie de dire ; une candidate dont le seul programme se résume pour le moment à exposer ses tailleurs blancs (un peu surfait en hiver comme couleur) et son sourire colgate, qui de surcroît, ne paraît même pas sincère ; elle invente des mots, nous abreuve de poncifs, multiplie les maladresses diplomatiques ; et comble de l'absurdité, dans un souci de rassurer les milieux d'affaires certainement, se fend en Chine d'euphémisme imbécile en parlant de droits « humains » et de franche bêtise quand elle ose valoriser la justice de cette dictature, qui tue entre 3000 et 5000 personnes par an, le plus souvent à l'issue de procès expéditifs.


    Depuis septembre 2006, ce n'est plus la brillante Ségolène Royal que nous avons face à Nicolas Sarkozy mais Marie Ségolène, pas très fute-fute, franchement gnangnan... elle doit penser que ça fait plus « peuple », qu'elle est ainsi plus proche des gens.


    Après toutes ces années entre le 6ème et le 7ème arrondissements parisiens, les murs dorés des palais de la République et sous les feux des projecteurs, Ségolène Royal ne sait plus qui est le peuple et ce n'est pas en créant un lien plus supposé que réel avec François Mitterrand qu'elle en trouvera le chemin. Elle devra d'abord faire sien son adage : « il ne faut jamais sous estimer ceux à qui l'on s'adresse ».


    Y aura-t-il une femme pour lui expliquer que jouer les Sainte Nitouche ça ne marche pas... les Marie couche-toi là encore, ça peut faire rire ; mais il va surtout falloir retrousser les manches et se sortir les doigts du cul.

    June D.


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  • Une intéressante analyse d'Emmanuel Todd montre que Ségolène Royal ne touche pas autant les couches populaires que les sondages et caciques du PS, qui la soutiennent, veulent bien nous le faire croire.

    Et de démontrer sa théorie par la carte de l'électorat de Ségolène lors de ces primaires, versus celle de Fabius ; que son discours sur l'ordre touche les classes moyennes ; qu'elle soit une femme les classes privilégiées qui voient dans l'accession d'une femme, la reconnaissance de leur style de vie

    Bref, Emmanuel Todd nous explique que la récupération de cet électorat populaire perdu depuis de nombreuses années ne sera pas si aisé à reconquérir et surtout que Ségolène n'était peut-être pas la meilleure candidate

    Evidemment... et ce n'est pas tant affaire de personne, que de discours, de programme, de projets. Parce que l'électorat populaire attend des mesures concrètes pour réduire la pauvreté, les inégalités, les dégâts de la mondialisation. Parce que l'électorat populaire veut de vraies solutions et de l'anticipation ; les délocalisations, le coût de l'énergie, de la vie... . Parce que l'électorat populaire se sent abandonné par le PS depuis plus de vingt ans.

    Alors si Ségolène Royal et le PS dans son ensemble ne se décident pas à prendre sérieusement en compte ces données, il va falloir rameuter au centre...

    Et gageons que ça va se bousculer au portillon.

    June D.


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  • Les proches de Ségolène pensent qu'elle doit mener une campagne à la fois avec le parti et à la fois personnelle.

    Ne pas faire les erreurs de Jospin avec l'Atelier, le « je ne serai pas un Président socialiste » (celle-là on l'avait oublié, mais quand j'y pense... Le Pen au 2ème tour, ce n'est pas que la faute de Chevènement, Taubira, Mamère  et Besancenot).

    Non ! Rassembler les sympathisants du PS avec le parti et séduire personnellement les indécis, les électeurs au centre et les non-votants.

    Vaste programme, vaste campagne en perspective.

    Et plusieurs de montrer en exemple la campagne de Mitterrand en 81.

    Et là  je dis chapeau ! Mais oui, parce que Ségolène a un allié de taille, le même que Tonton...

    Chirac !!!

    Bravo Ségo, bien vu.

    June D.


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